Conférence du Professeur Philippe Gutton, Athènes, 5 juin 2015

Au sein du monde analytique dans lequel la névrose infantile est le référent des cures et de la théorisation, nous avons développé l’idée que l’adolescence avait une place fondamentale longtemps méconnue.

 

Conférence  du Professeur Philippe Gutton, Athènes, 5 juin 2015

Au sein du monde analytique dans lequel la névrose infantile est le référent des cures et de la théorisation, nous avons développé l’idée que l’adolescence avait une place fondamentale longtemps méconnue. C’est introduire une certaine contestation par rapport aux théories. Un de mes collègues travaille l’adolescence de Freud. Il n’y a pratiquement sur ce thème aucune publication en français hors celle d’Alain de Mijolla, qui en avait une vue un peu trop optimiste ! Si on analyse son journal, ses courriers, les remarques qu’il en a fait a posteriori, on peut dire que son adolescence a été très difficile, c’est-à-dire en impasse avec un infantile dominant… les grands concepts qui allaient devenir les fondements de la psychanalyse (organisation œdipienne, homosexualité refoulée, etc.) y étaient déjà présents sous forme d’interrogations. 

Je veux mettre en exergue de cette conférence le concept de cassure pubertaire entre enfance et adolescence. Pensons en clinicien, l’adolescence comme un âge à part sans chercher à impliquer, de principe, les thèses de l’infantile. Examinons la pathologie de l’adolescence d’un œil neuf, j’oserai dire encore naïf aujourd’hui, après un bon siècle d’histoire. La métamorphose de la psyché sous l’effet du pubertaire est le point d’organisation de tout notre travail de laboratoire sur l’adolescence (depuis 1981) et de la revue Adolescence (depuis 1983). La thèse en était déjà très claire dans la pensée du psychanalyste londonien Moses Laufer depuis les années 1970 et de François Ladame à Genève.  

1 - Comment s’inscrit le pubertaire dans l’histoire du sexuel-sexué freudien ? D’abord, un rappel de la définition du sexuel freudien que mon ami J. Laplanche a repris. Le sexuel freudien n’est pas sexué ; il est sexuel en tant que complémentarité instaurant un « objet source » entre deux personnes, une unicité, un « nous ». Le modèle serait celui de la « séduction généralisée » telle celle qui lie mère et bébé, symbiose… pulsion de vie ? 

Que devient le « Sexual » dans l’histoire de l’enfant et de l’adolescent ? Le principe en est complexe : le sexuel ne peut s’exprimer que par le sexué qui le refoule et le désavoue. Il ne peut se dire que dans le « refusement ». Tel est son paradoxe qui constitue les fondements de l’inconscient. Il va filer du lien à la mère, tranchée par la fonction paternelle, vers l’Œdipe infantile, et s’énoncer en théorie sexuelle infantile phallique. Il y a là un premier fourvoiement lorsque le sexual se transforme en sexué phallique. La complémentarité du sexuel freudien y est effacé du fait de l’emprise phallique (en particulier intergénérationnelle parentale). Avec la puberté advient un autre sexuel, une nouvelle et différente complémentarité sexuée. Sa source est biologique (transformations neurophysiologiques et hormonaux majeurs) :je l’ai appelé Le pubertaire, les lacaniens parlent d’une « sexualité autre », c’est-à-dire une sexualité qui n’est pas phallique. Tout se passe comme si ce retour d’une complémentarité avec « l’autre sexe » et derechef l’autre personne, « l’autre de l’autre sexe » pouvait faire renaître l’espérance, l’idéal de trouver-retrouver la complémentarité originaire (sexual). 

L’adolescence est concevable comme un immense questionnement de l’identité et de l’amour. La renaissance de l’originaire de la relation mère-bébé peut-elle s’esquisser au sein même du nouvel originaire sexué de la puberté ? Le sexuel freudien enfoui jusqu’alors dans la problématique phallique s’autorise-t-il la réapparition de ce qui pourrait retrouver une  « complémentarité généralisée » ?J’ai souvent écrit que l’adolescence se créait à partir d’expériences amoureuses successives, illusions et désillusion. En ces moments se situe (en crise ?) la confrontation des antagonismes que nous connaîtrons toute notre vie, entre emprise (phallique) et amour. À partir de ces deux lignées, on peut réfléchir le concept de création identitaire. Ce qui s’était enfoui dans la névrose infantile se désavoue différemment dans la complémentarité sexuée. Le résumé est trop rapide bien sûr de la trajectoire du signifié sexuel freudien en la première série de signifiants phalliques et puis en cette seconde arrivée de signifiants nouveaux tissus du corporel bien entendu, culturel également. Il permet de mieux définir la cassure entre l’infantile et l’adolescence, dans la mesure où elle se signifie par deux régimes sexués radicalement différents. Deux séries d’identifiants, l’un issu de l’infantile, l’autre corporel pubertaire ; deux lignées dont la définition est de niveau différent, disons en situation paradoxale.

2 - L’adolescence est une création de soi. R. Cahn a théorisé de manière remarquable cette idée, en particulier dans le travail qu’il menait dans un hôpital de jour avec des psychoses adolescentes pour lesquelles cet antagonisme que je viens de résumer, provoquait une crise si violente que la créativité s’y trouvait en impasse. Schématisons ce qu’il a appelé la subjectalisation directement inspirée des travaux de D. W. Winnicott sur la création. C’est la rencontre, ou l’expérience, entre la névrose infantile freudienne « déjà là » (métapsychologie de la deuxième topique) et d’autre part un ensemble d’éprouvés cherchant représentations, un ensemble de signifiés cherchant signifiants, que j’ai appelé le pubertaire ; entre emprise et amour.

J’ai pour ma part repris cette divergence-congruence sur le modèle de P. Aulagnier, le pictogramme primo-originaire dans lequel se trouvent en paradoxalité les deux formants infantiles et pubertaires. À partir de deux « sois », en crise d’inquiétante étrangeté, l’adolescent doit créer une unicité identitaire originale.

Petit exemple. Une jeune fille écrit son journal intime et le montre à sa mère professeur de français : « Il y a beaucoup de fautes d’orthographe ! » dit cette dernière. On conçoit l’antagonisme entre une mère d’une « encore petite fille » lourde d’emprise, et une adolescente. Parlons de l’attente d’être soi « est-ce que j’arriverai à être moi » ? Parlons d’idéal d’adolescence. Il n’est pas l’idéal du moi infantile « tu verras quand tu seras grand » ; certes il reprend les termesd’une morale éducative, une dialectique entre le bien et le mal, la question de la culpabilité. L’idéal du « sujet se faisant », est d’abord celui d’une réalisation esthétique, idéal de beau et honte du laid, idéal du vrai et honte du faux, idéal d’artiste. L’adolescent, ce créateur s’engage vers le compromis identitaire le plus proche de la beauté et de sa vérité

N’en disons pas plus sur le déploiement de la créativité adolescente qui a fait l’argument de la plupart des publications dans la revue Adolescence depuis plus de trente ans. Il est clair que le modèle métapsychologique change les théories et pratiques de la clinique psychanalytique. Dans le cas d’Emma, Freud cherchait la signification de la phobie des magasins de la jeune fille dans un souvenir d’enfance à huit ans quand elle aurait été séduite par un commerçant. Le travail de recomposition interactive du passé et du présent y est la démarche clé. Sous l’angle de la construction adolescente, l’infantile est en quelque sorte remis à sa juste place de formantparticipant à ce travail. Le point important est que soit reconnu la nouveauté et le dynamisme du processus pubertaire. Lors du séminaire de recherche en Psychothérapie de l’adolescent que je dirige à Parisnous avons travaillé cette phrase d’un jeune homme (état-limite?) : « Je marchais avec une jeune fille, je pensais à mon père. » La plupart des collègues un peu classique s’incitent à parler du père œdipien ; j’ai pour ma part évoqué ses liens féminins en cours d’évolution et l’importance de celle qui n’était pas dans la phrase : sa mère si proche et si crainte aujourd’hui.

De la subjectalisation passons au concept de subjectivation défini comme la rencontre de ce qui advient de la puberté avec les assignations de la société. L’adolescent s’engageant dans sa création de soi, se heurte « aux significations imaginaires sociales anonymes et lourdes d’histoire » (C. Castoriadis), les idéologies que S. Lebovici nomma « le roc sociologique ». Afin de pouvoir « être », l’adolescent doit trouver sa place, se localiser, se caser dans la famille, dans les institutions, dans  les stéréotypes qui l’entourent. Transmission et répression. « Je voudrais me créer moi-même mais je dois me créer selon un genre… Je suis en pleine création de moi mais sept heures par jour je suis un élève. Pour mes parents je suis un grand enfant, or, j’ai douze-treize ans et je pense des choses qui ne sont pas celles d’un enfant » ; une véritable expérience entre ce qui était déjà en famille et ce qui est nouveau.

La grande question : quel est le stéréotype des idéologies concernant le statut adolescent (social, pédagogique, juridique, judiciaire…) ? Il est inégalitaire ; dans notre culture l’adolescent est un « sous-adulte » (presque ou bientôt adulte ?), tel est le maître-mot. « C’est comme ça, je ne dis pas que cela puisse être acceptable ». Cette conviction implicite (« je sais »), en grande part inconsciente, est celle de l’adultité, portant un regard ou tenant un « discours dit de bon sens » (S. Leclaire) sur l’adolescence. Elle est également celle des adolescents eux-mêmes (sous forme de ses instances infantiles de fonctionnement : « le principe de réalité », le Surmoi et les idéaux infantiles du Moi). Elle est la signification de ses assignations : préjugé de maîtrise, maîtrise du préjugé. « Sous chaque signe, il peut y avoir un monstre » écrivit R. Barthes, symbole excessif de l’inégalité. Quand je dis que l’espace intergénérationnel est principalement assigné de jeux de pouvoir, j’entends que l’idéal adolescent de complémentarité identitaire (symbolique de l’amour) ne peut que s’y heurter, s’y conformer, s’y transformer, s’y déformer. Tel la figure mythologique du jeune Prométhée voulant apporter le feu aux humains dans un idéal communautaire chaleureux et retenu par Zeus, son père, attaché et blessé.

Campons autrement l’antagonisme de deux processus adolescents, d’une part l’idéal de subjectalisation comme recherche de liens de participation, de « nous »de complémentarité entre les personnes ; allons même jusqu’à l’espérance d’une démocratie (H. Arendt). D’autre part, l’idéal de subjectivation : avoir assez de compétence pour être un acteur dans les jeux d’emprise sociétaux. Les niveaux sont différents, leurs paradoxes définissent ce que l’on nomme la crise adolescente dont le vœu, en grande part inconscient, est de déposer sa signature d’un compromis identitaire, après un temps moratoire.

Voilà l’enjeu de ce que j’ai nommé la situation anthropologique fondamentale de l’adolescence. Une parenthèse, nous savons que cette situation change dans notre monde contemporain. L’adolescent d’aujourd’hui n’est pas celui que j’ai suivi dans les années 70. Dans quelle mesure la pathologie adolescente en est-elle un symptôme révélateur ? 

3 - Comment définir la pathologie au sein de cette situation de l’adolescence ? J’insiste sur ce mot « situation » ; elle montre que la réflexion porte à la fois sur l’adolescent lui-même et sur son lien à l’autre (bien sûr, interne et externe en interactions) et sur son insertion dans le socio-culturel, le sociétal. J’ai eu l’occasion dans le même mois de confronter le cas d’une jeune fille reçue en consultation pour scarifications et de me trouver dans un colloque avec une peintre, pratiquant l’art-thérapie en atelier dans une Maison pour Adolescents, qui choisit de raconter son adolescence. La première racontait cette histoire : elle a toujours été battue par son père ; elle ne l’est plus depuis qu’elle a quatorze ans mais son père l’humilie à chaque diner ; elle monte alors dans sa chambre et prend une lame de rasoir de sa mère dans la salle de bain et elle se lacère les avant-bras et le ventre. La seconde, l’art-thérapeute disait : j’avais un père très sévère, très rigide, avec qui je me suis toujours disputée. Au moment de l’adolescence cela a été un peu mieux entre nous, disons que nous nous respections, mais de temps en temps à table c’était insupportable, alors je montais dans ma chambre et commençais à peindre. 

Quelle est la source de la divergence ? La première jeune fille était humiliée par son père mais aussi par sa mère qui la méjugeait, n’osant pas la défendre. L’autre jeune fille peignait une grande partie de la nuit et le matin au petit déjeuner montrait à son père et sa mère ce qu’elle avait fait. C’était d’immenses feuilles d’aquarelle, avec des dessins très morcelés ; petit à petit elle y a inclu des autoportraits, un bout de visage, bientôt son corps tout entier, comme si au fond la fragmentation qu’elle ressentait au moment où elle devait s’échapper, gardait néanmoins l’espérance d’une identité unique.

La jeune fille qui se scarifiait a été voir un psychanalyste qui l’a écouté avec une neutralité bienveillante et à la fin du premier entretien osa une interprétation œdipienne : « Au fond vous aimez votre père au point que lors même que vous avez envie de le blesser, c’est vous que vous blessez ». Elle s’est levée et a quitté le bureau du consultant. L’adolescent n’aime pas être compris disait D. W. Winnicott, c’est-à-dire pris. Elle a guéri vite de son symptôme par un suivi de six mois. Un jour délaissée par son petit ami, elle est montée dans sa chambre et s’est scarifiée. Et elle a compris à ce moment-là seulement que sa relation avec la virilité posait quelques problèmes de l’ordre de l’humiliation selon le modèle phallique/castré. 

Dans l’autre cas, en montrant ses dessins à ses parents, la jeune fille se retrouvait dans une position tierce non pas devant mais avec un « interprète motivé » disait P. Aulagnier assumant la validité de son art d’être elle-même. La première soumise au pouvoir paternel (humiliée) n’avait pas trouver jusqu’alors dans son entourage un personnage tiers. Les parents étaient perçus par la seconde comme des personnages d’autorité au sens étymologique de ce terme (créateur d’auteur). Confirmons la distinction fondamentale entre le pouvoir adulte qui méconnait et l’autorité qui reconnaît l’originalité créatrice adolescente.

 L’une file vers la pathologie, et l’autre vers une carrière de peintre. Deux destins, deux modalités évolutives différentes. Est-ce que l’on peut théoriser cette différence ? La pathologie adolescente se définit comme un blocage des processus de création identitaire, « impasse de développement » disait M. Laufer. Qu’est-ce qui bloque ? L’excès de l’emprise issu du passé et du présent. Certes, le pouvoir phallique est un formant de la création, les signifiants phalliques sont inclus dans la créativité adolescente… à condition que la paradoxalité avec la nouveauté pubertaire y soit respectée, reconnue, pendant un moratoire suffisamment effectif et tranquille ; bref, à condition que le signifiant phallique ne soit pas en excès. La pathologie adolescente se définit comme une méconnaissancede la créativité adolescente par l’excès et la diversité de pouvoir de l’adultité. On pourrait également théoriser en termes de déni et de désaveu, par les jeux d’emprise, du pubertaire et de sa capacité novatrice sublimatoire. Dans l’impasse pathologique, seul un personnage tiers (É. Kestemberg), un grand Autre à la fois adulte institué et humain pourrait intervenir en libérateur suffisamment bon.

Dernier exemple clinique permettant de montrer l’importance de cette double méconnaissance par l’environnement et le surmoi. Une jeune fille de quatorze ans, lors d’un échange linguistique se trouve à Berlin. Les parents ne sont pas là, elle mène avec un garçon de quinze ans pendant dizaine de jours, tous les deux seuls « une vie de ménage », je pourrais dire amoureuse, mais c’est plus, une vie de couple adulte. Elle garde même un souvenir où ils regardaient des devantures de layette. Elle revient dans sa famille et raconte le bonheur qu’elle a vécue à Berlin. Ses deux parents disent : « Cela n’est pas possible ; ce que tu nous racontes, tu l’as complètement imaginé, ce n’est pas pensable ». La jeune fille pense que si pour ses parents ce n’est pas pensable, elle ne peut s’autoriser à penser que cela a existé ! Le souvenir s’est enkysté, enfoui, méconnu (tel le sexual freudien) ; il ne peut émerger que comme fantasme ébauché fragmenté. Je la reçois un mois plus tard avec une anorexie mentale débutante. Personne ne savait pourquoi elle commençait cette pathologie. Je ne savais rien de cette histoire. La séance berlinoise était devenue « une crypte ». Je l’ai suivi quelque temps. Elle maigrissait de plus en plus. Quand elle est descendue à un poids impossible pour elle, une hospitalisation parut nécessaire à la famille. Comme je suis réticent à l’égard de l’hospitalisation des anorexiques, j’ai fait part de ma certitude qu’il y avait quelque chose qu’elle ne disait pas. Le souvenir intime-extime de ce mois d’août est revenu. Nous avons pu pendant bien des séances réfléchir comment cette réalisation idéale trop merveilleuse avait dû être désavoué de sa part et de ses parents. 

Concevons l’adolescence comme un ensemble de processus paradoxaux entre emprise et amour (pulsion de mort et pulsion de vie ?). L’inspiration est de créer un compromis d’une identité unique, suffisamment forte pour aborder les conflits œdipiens. Avatars nombreux, bien sûr, d’une évolution sans doute jamais achevée (y a-t-il une fin d’adolescence ?). Impasse identitaire parfois lorsque la trajectoire créatrice est vécue comme impossible. Le psychothérapeute, ce témoin interprète, doit entrer alors en scène de la façon la plus chaleureuse.

Philippe Gutton

Professeur des universités

Fondateur de la Revue Adolescence

3, av. Vavin

75006  Paris, France

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www.revueadolescence.fr

1. Gutton Ph. (1991). Le pubertaire. Paris : PUF.

2. Laplanche J. (2007). Sexual. La sexualité élargie au sens freudien. 2000-2006. Paris : PUF.

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4. Freud S.(1895).Le premier mensonge hystérique (Emma), in Psychopathologie. In : La naissance de la psychanalyse. Paris : PUF, 1979, pp. 363-366.

5. Bordet J., Gutton Ph. (2014). Adolescence et idéal démocratique. Accueillir les jeunes des quartiers populaires. Paris : In Press. 

6. Gutton Ph. (2014). La situation anthropologique fondamentale de l’adolescence. Adolescence, 32 : 11-21.

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